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Le Nouveau Testament traduit en Suisse 1849

December 14, 2012

I just received a copy of this New Testament, from a family member. It was published in Lausanne in 1849, and curiously contains notes made in a very fine pen, which includes numerous crossing outs of the original French text and, it seems, corrections. It doesn’t say who translated this text, so I have found the following information, 

LE NOUVEAU TESTAMENT DE NOTRE-SEIGNEUR .JÉSUS-CHRIST, TRADUIT EN SUISSE PAR UNE SOCIÉTÉ DE MINISTRES DE LA PAROLE DE DIEU. Version dite de Lausanne. Chez Georges Bridel, Lausanne. Première édition, 1839. Réédité en 1849, puis, sous le même titre, sauf les mots en Suisse, en 1859, 1872 et 1875. Les deux dernières éditions contiennent des variantes de texte et de traduction, celle de 1872 en appendice, celle de 1875 au bas des pages. La traduction est faite sur le texte reçu.

La traduction de l’ANCIEN TESTAMENT suivit celle du Nouveau. Les psaumes parurent en 1854, et furent réédités en 1862. Les autres livres parurent (y compris une seconde réimpression des psaumes) de 1861 à 1872.

Dans la traduction du Nouveau Testament, les deux hommes dont l’influence a été prépondérante furent, au début, Gaussen, et, à la fin, Louis Burnier. Les auteurs de cette version, partant de la conviction que le texte des Écritures nous donne la pensée même de Dieu, se sont attachés à le rendre littéralement, traduisant toujours, autant que possible, le même mot par le même mot, et évitant de rendre la traduction plus claire que le texte, de peur d’ajouter à celui-ci. De plus, ils se sont proposé de traduire de telle façon que le Nouveau Testament français fût aujourd’hui pour les lecteurs français ce que, au premier siècle, le Nouveau Testament grec était pour des Grecs. Ils ont dépouillé certains mots du sens convenu, technique, qu’ils ont pris en passant par le latin. Ils ont dit Bonne Nouvelleet non Évangileenvoyé et non apôtreassemblée et non églisevoie et nondoctrine ou secte, etc.

[In the translation of the New Testament, the two men whose influence was strongest was, in the beginning, Gaussen, and at the end, Louis Burnier. The authors of this version, parting company with the conviction that the text of the scriptures gives us the very thoughts of God, committed to rendering it literally, translating always, as much as possible, each word by the same word, and avoiding making a translation clearer than the text, for fear of adding to it. In addition, they proposed to translate in such a way that the French New Testament would be today for French readers what, in the first century, the Greek new Testament was for the Greeks. They took away certain technical words of conventional meaning, which they had taken in passing from the Latin. They said Bonne Nouvelle and not Evangile, assemblée and not église, voie and not doctrine or secte, etc.] 

Quoi qu’on puisse penser des principes adoptés et de leur application, parfois arbitraire, parfois excessive (*1), cette version n’en est pas moins une oeuvre intéressante et remarquable. Elle met en une mesure le texte original, dont elle est une sorte de décalque, sous les yeux de ceux qui n’y ont pas accès. Elle a enrichi le vocabulaire du Nouveau Testament de quatre cent trente mots environ, étrangers à la version d’Ostervald (*2).

(*1) Maris, pareillement, cohabitez pour la connaissance comme avec un vase plus faible, le féminin. (1 Pierre 3, 7).
Et quant à la cour qui est hors du temple, jette-la dehors (Apoc. 11, 2).
Tout hommage qui sera cuit au four et qui sera apprêté à la poêle… tout hommage pétri à l’huile et sec… (Lévit. 7, 9-10).

Ces bizarreries — on pourrait dire ces énormités — ont jeté sur cette version un ridicule que, dans son ensemble, elle est loin de mériter. Il nous paraît intéressant de noter à ce propos l’opinion de Vinet en fait de traduction. Après avoir condamné le littéralisme absolu, il s’exprime ainsi :

Il y a entre deux langues, à quelque distance qu’on aille les prendre, une masse de rapports suffisants pour nous autoriser, nous obliger même, à essayer d’abord de la littéralité : toutes les fois qu’elle est possible, elle est nécessaire; mais à quelle condition est-elle possible, si ce n’est à la condition de rendre, avec la pensée de l’écrivain, l’écrivain lui-même, je veux dire son intention, son âme, ce qu’il a mis de soi dans sa parole, et ensuite de satisfaire, par la pureté du langage, sinon les méticuleux puristes, du moins les hommes d’une oreille exercée et d’un goût délicat ?…

Pour nous résumer, le système de fidélité est bon et vrai sauf l’excès. Tous les faits bien examinés, il est rationnel de partir des mots et de la phrase de l’original, comme de l’hypothèse la plus vraisemblable; ainsi procède celui qui cherche à se rendre compte des phénomènes naturels; et il en est d’une hypothèse qui explique toutes les parties d’un fait comme d’une forme qui conserve toutes les parties de la pensée et toutes les intentions de l’écrivain. Cette hypothèse et cette forme se vérifient à cette épreuve (Études sur la littérature française. t. 1, p. 559, 572. Toute cette remarquable étude sur ce que doit être une traduction est à lire).

(*2) Voir: La version du Nouveau Testament dite de Lausanne, son histoire et ses critiques (1866), et Les mots du Nouveau Testament dans les versions comparées d’Ostervald et de Lausanne (1871), par Louis Burnier, deux brochures qui traitent avec une grande compétence des questions relatives à la traduction du Nouveau Testament.

La traduction de l’Ancien Testament est supérieure à celle du Nouveau, ce qui s’explique par la construction plus simple de l’hébreu. M. Segond disait que de toutes les traductions qu’il consultait après avoir étudié le texte, celle de Lausanne venait la dernière, et qu’il était presque toujours d’accord avec elle.

Fortunately, I have blogged about this Bible before, and now I have a copy.

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